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Les élèves allophones prennent la parole

Les élèves se sont d’abord présentés

Janiel vient des États-Unis et est originaire de Sainte-Lucie, son père est français. Cela fait un an qu’il est en France. Il parle français, anglais et créole.

Lina a 14 ans, elle est algérienne. Elle est arrivée en France il y a un an. Sa langue maternelle est l’arabe.

Ayssata a 15 ans. Elle est en France depuis août 2014. Elle est sénégalaise et italienne. Elle parle trois langues : l’italien, le français et le peul (langue d’Afrique parlée par les peuples peul au Sénégal).

Divya a 15 ans et est originaire d’Inde. Cela fait un an et demi qu’elle est en France. Elle parle tamoul (langue parlée en Inde du Sud), anglais et français.

Daniel a 11 ans, il est en 6e. Il vient d’Arménie. Il est en France depuis 3 ans. Il parle arménien et français.

Omar est syrien, il a 13 ans. Il est arrivé en France il y a un an et demi. Il parle arabe, anglais et français.

Dans sa classe, Mme Ramzan accueille des élèves d’origine diverse : Tibet, Congo, Haïti, Cap Vert, Tunisie, Azerbaïdjan, Portugal…

Venir en France

Leur arrivée en France est, pour chacun, motivée par des raisons différentes. Lina et Daniel sont venus en France car une partie de leur famille y habitait déjà, sa tante pour Daniel, Lina accompagne sa sœur qui est venue en France pour se soigner. Ayssata y est venue pour faire ses études et Janiel parce que son père est français. Quant à Omar , il a quitté la Syrie en 2013 avec sa famille pour fuir la guerre.

Apprendre le français

Selon la distance qui existe entre leur langue maternelle et le français, ils rencontrent plus ou moins de difficultés au cours de leur apprentissage.
Divya trouve que la prononciation n’est pas évidente en particulier celle de la lettre « r ».
Pour Janiel, ce sont les accents qui posent parfois problème. Quant à Lina, elle ne trouve pas l’apprentissage du français particulièrement difficile car dans sa langue maternelle, on utilise des mots en français.
Ayssata rencontre deux obstacles : la prononciation et l’écriture. « En italien, on parle comme on écrit, alors qu’en français, on dit quelque chose et on écrit tout autre chose », remarque-t-elle.
Pour Omar, c’est à la fois facile et difficile, il a appris l’anglais en Syrie et c’est un peu la même chose. Ils sont aussi parfois confrontés à une écriture et un alphabet différents. Comme l’explique Daniel, l’alphabet arménien comporte 36 lettres.
« En arabe on a 28 lettres », souligne Lina « Il y a plein de lettres différentes. Ce n’est pas la même écriture », complète Omar.
En tamoul, l’alphabet comporte plus de 100 lettres, nous apprend Divya .

Vivre ailleurs

A l’école, les habitudes sont parfois différentes. En Syrie, les enfants fréquentent l’école le matin de 8h à 12h. Le week-end c’est le vendredi et le samedi. Ils ont donc école le dimanche… En Inde, on va à l’école toute la journée, de 8h à 16h et on mange tous les jours à la cantine. En Italie, l’école primaire dure 5 ans, le collège 3 et le lycée 5. On va à l’école du lundi au samedi et il n’y a pas de cantine.

Daniel, Ayssata, Divya , Omar , Janiel et Lina ont chacun une fête préférée. Pour Daniel, c’est Noël, qu’il trouve très différent du Noël en France. Toute la famille se réunit et on dresse une grande table avec de la nourriture et au milieu on place un cochon cuit. Ayssata, qui vivait près de Venise, se souvient des masques du carnaval. Lina et Omar aiment tous deux la fête de l’Aïd. Concernant les fêtes en France, Omar aime Noël et les fêtes de quartier. Il se souvient avec émotion d’un moment particulier de la semaine en Syrie : tous les vendredis après-midi, les familles se réunissent pour manger et parler jusqu’à la fin de la journée, une façon de célébrer le début du week-end. La fête préférée de Janiel est Hanuka. Cela dure une semaine au mois de décembre pendant laquelle on s’échange des cadeaux. Il ajoute en riant : « C’est mieux que Noël car cela dure une semaine ! ». Divya adore le Raksha Bandhan en Inde. On célèbre le lien entre frères et soeurs. A cette occasion, la soeur attache autour du poignet de son frère un petit bracelet pour symboliser ce lien.

Même s’ils sont parfois nostalgique de leur pays, Janiel, Divya, Daniel, Lina, Omar et Ayssata ont été très heureux de répondre aux questions de Lisa-Mary et Margot du Petit Justicien. Nous les remercions chaleureusement de nous avoir accueillies ainsi que Madame Ramzan.